Finalement, Puck se rendit compte que j'étais là, en même temps je n'avais pas été super discrète en entrant dans la pièce. Bref, il me demanda ce que je faisais ici même si il devait avoir une petite idée en tête. « Je suppose que je fais la même chose que toi ici ? » dis-je avec un sourire qui se forma sur le coin de mes lèvres. C'est drôle, j'ai souvent l'impression que lorsque je suis avec Puck, tout est différent. Je me sens mieux, et tous mes problèmes disparaissent comme par magie. Notre relation avec Puck, je ne l'ai jamais comprise. Je lui en ai toujours voulu, et je lui en veut toujours d'ailleurs d'avoir abusé de moi en me faisant boire de l'alchool un jour ou je me trouvais grosse. En plus d'avoir fait ça, j'ai été enceinte de lui... Enfin bref, toute cette histoire est terminée maintenant et je pense que nous sommes liés, lui et moi. On a tout de même eu un enfant ensemble, Beth... Oui Beth, celle que j'éssai d'oublier depuis la rentrée, mais dont j'ai du mal, beaucoup de mal. Je me demande si Puck l'a oublié, lui. Il faudrait que je lui pose la question un jour. « Sinon, euh... Qu'est-ce que tu deviens ? »

Cette année, j'avais beaucoup changé, j'étais pratiquement plus fréquentable, enfin c'est ce que je pense. J'ai changé parce que j'avais besoin d'oublier. D'oublier tout ce que s'était passé ces deux dernières années, j'avais besoin d'oublier Puck, Beth et tous les autres. Je pensais qu'en changeant, ils ne voudraient plus être avec moi et n'oseraient pas m'adresser la parole. Au contraire, ils ont tous voulu me revoir et me parler. Mais bon, je pense rester comme ça durant un petit moment encore. C'est ma façon à moi d'oublier, on va dire... « Ma question était conne aussi, désolé. » dis-je avec un sourire. On venait tous les deux de nous poser des questions plutôt inutiles. En même temps, il y avait une ambiance plutôt étrange quand on était ensemble, je ne sais pas pourquoi... « Mon professeur de maths, et toi ? Et, merci... » Je ne lui laissa finalement pas le temps de répondre puisque j'ouvrit mon sac et y sortit mon paquet de cigarettes. Depuis que j'avais commencé à fumer pour "oublier", mon paquet de cigarettes et moi étions inséparables, que ça plaise aux autres ou non. De toute façon je demandais l'avis à personne. Je l'alluma puis demanda à Noah : « T'en veux une ? »

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Il hésitait à accepter de fumer une cigarette mais il a finalement accepté. J'aurais très bien compris qu'il n'en veille pas une puisqu'on ne va pas dire que c'est super bon pour la santé mais bon, je n'allais pas en prendre une sans le lui proposer, ça aurait été mal poli. Bref, je lui tendit une cigarette et l'alluma pour lui. Je ne l'avait encore jamais vu fumer, enfin c'était rare de voir Puck avec une cigarette à la main alors qu'avec moi, c'était beaucoup plus fréquent. D'ailleurs, est-ce qu'on a le droit de fumer dans cette salle ? Je ne pense pas mais bon, je m'en fous et de toute façon je fais ce que je veux et je ne suis pas du genre à réspecter les règles. Je sentais tout de même une grande tension dans la salle, je ne sais pas pourquoi. J'avais l'impression depuis un certain temps que certaines personnes cassaient du sucre dans mon dos ou mijotaient quelque chose contre moi. Je ne savais pas qui étaient ces personnes mais de toute façon, ce n'était peut-être qu'une impression. Je baissa les yeux. En ce moment, enfin depuis la rentrée on va dire, ça n'allait pas fort. Je ne le montrait à personne bien sûr, c'est vraiment rare quand je me confie à une personne. Je me souvenais toujours de Beth... À chaque fois que je voyais Puck, je vouyais notre fille Beth, et ça me faisait tellement mal... Ça me détruisait completement, et je donnerai corps et âme pour voir celle que j'ai crée avec lui... Je me sentais pas bien en ce moment même, c'est pour cela que je regardais autre part pour pas que Puck me voit. Je savais que lorsque je ne me sentais pas bien, Puck se sentais concerné et je n'avais pas envie qu'il voit ma tristesse de ne pas être avec Beth.

« De rien » dis-je alors qu'un gros blanc s'installa. J'étais trop tendue, j'avais juste envie de pleurer depuis la rentrée mais aucune larme ne coulait. Je me l'empêchait, je n'avais pas le droit, non... Je ne devais pas craquer. Seulement la, j'ai commencé a penser au "sujet qui fache" et ça m'a fait mal, comme une épée qu'on me mettait droit dans le coeur. Enfin, quand je voyais Puck je ne pouvais penser qu'à elle. Je savais que lui non plus, il ne l'avait pas oublié mais est-ce qu'il souhaitait en parler ? Je n'en savais rien mais moi, je devais en parler. Si je n'en parle pas avec lui maintenant, je sens que je vais souffrir encore plus longtemps alors que si je lui en parle, j'aurais au moins la conscience tranquille. J'aurais aimé élever Beth... Seule ou non, je l'aurais fait et j'aurais été heureuse. Mais non, Shelby a du s'en mêler. Elle a pris mon enfant. Mais pourquoi a-t-elle abandonné Rachel si c'était pour me prendre mon bébé après, franchement ?! Je tirais sur ma cigarette et me retourna finalement vers Puck, alors que les larmes me montaient aux yeux. Je savais qu'il ne souhaitai pas me voir pleurer mais il en avait besoin. J'en avais besoin. Nous en avions besoin. Juste de parler d'elle une seule fois, pleurer et revenir le lendemain comme si rien ne c'était passé. « Beth... » murmurais-je, pour lui faire comprendre que je voulais en parler. Alors que je scrutais son visage afin de voir sa réaction. « Il faut qu'on en parle... Elle me manque... terriblement... » Effectivement, ça me faisait un gros vide de ne pas l'avoir auprès de moi. Je me souviens toujours de la fois ou je l'avais pris dans mes bras pour la première fois... Maintenant qu'elle n'était plus la, c'était comme si on m'avait retiré la moitié de moi-même. Je souffre de son absence.

Je voyais qu'il stréssait un peu et qu'il redoutait cette conversation mais je pense que celle-ci devra nous faire plus de bien que de mal, enfin pour moi au moins. J'étais rassurée qu'il soit la avec moi, que je ne sois pas seule. C'est vrai apres tout, Beth était également son enfant donc on était dans le même combat. Même si il avait l'air de largement moins souffrir que moi je savais très bien qu'il n'était pas indifférent à ce qui se passait. Lorsqu'il me proposa de s'asseoir à côté de lui, je décida de n'en faire qu'à ma tête -comme d'habitude, j'ai envie de dire- et je me leva pour finalement m'asseoir sur ses genoux, pour coller mon corps contre le sien et passer mes bras autour de son cou et d'enfouir ma tête dans celui-ci. Et à ce moment la, j'éclata en pleurs. « J'ai été si égoïste en l'abandonnant... Je voulais qu'elle ai une enfant heureuse... J'ai l'impression qu'on m'a retiré une partie de moi, c'est vide, c'est le néant... Je... J'éssai de l'oublier mais je n'y arrive pas... Je vais rester comme ça toute ma vie... » Dire que certaines personne disaient que les années au lycée étaient les meilleures années de notre vie. Pour moi, ça a été tout le contraire. Qui aurait cru que je serais tombée enceinte à l'âge de seize ans, franchement ? « J'aimerais l'avoir à mes côtés, mais Shelby nous l'a pris... On ne peut plus retourner en arrière. » dis-je tandis que les larmes me coulaient sur les joues.